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16
Jan
2025
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Conférence : émergence d’écarts entre filles et garçons en maths à l’école primaire

Polytech Nancy

Dans le cadre du cycle Conférences et Société, Pauline Martinot , Médecin, PhD en neurosciences et ancienne conseillère du Ministre de la Santé, Collège de France, NeuroSpin-CEA, anime une conférence, le jeudi 16 janvier 2025 de 19h à 20h30, sur le thème de « Emergence d’écarts entre filles et garçon en mathématiques à l’école primaire ».

► Entrée libre, parking de Polytech Nancy à disposition, 2 rue Jean Lamour à Vandoeuvre-lès-Nancy

Contact
El Hadj Laamri, enseignant responsable du Cycle Sciences et Société
Courriel : el-haj.laamri@univ-lorraine.fr

Résumé : Prévenir les disparités de genre en mathématiques et promouvoir une représentation plus équilibrée entre les femmes et les hommes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) sont des préoccupations internationales. Ces différences existent en faveur des garçons, et pourtant, dès la petite enfance, les garçons et les filles présentent des connaissances fondamentales similaires ou identiques en matière de concepts mathématiques, de sens du nombre et de l’espace. Dans nos récents travaux, nous avons exploré l’émergence précoce du fossé entre les genres qui apparaît dès la première année d’école primaire, après quatre mois d’école, en France, en faveur des garçons en mathématiques. Nous avons réfuté l’idée que les enfants absorbent lentement, avec le temps, un biais social qui s’accumulerait et selon lequel « les filles sont mauvaises en mathématiques ». Nous montrons plutôt qu’ils l’acquièrent rapidement et au cours de la première année scolaire. Dans une évaluation longitudinale sur quatre ans du langage et des mathématiques chez tous les élèves français de CP et de CE1 (environ trois millions d’enfants), l’écart entre les genres en mathématiques reste négligeable au début de l’école, mais augmente fortement dès l’entrée à l’école avec la même intensité, quel que soit le mois d’âge de l’enfant, au lieu de croître progressivement avec le temps. Ces résultats se répètent chaque année et sont à peine modifiés par le statut socio-économique, les catégories d’écoles, la performance moyenne en mathématiques de la classe, l’hétérogénéité de niveau au sein de la classe, le ratio de genre de la classe et le genre du meilleur élève de la classe. De plus, lorsque l’épidémie de Covid a entraîné la fermeture des écoles, l’écart entre les genres a diminué, ce qui nous a permis de conforter l’hypothèse que ce n’est pas à la maison que les écarts se renforcent, mais bien à l’école. Ainsi, la scolarisation, plutôt que l’immersion culturelle, déclenche un écart entre les genres en mathématiques.